LES ÉGLISES ET LA CHAPELLE DE L'EHPAD
Eglise du Christ-ROI - HUNINGUE
Par le traité de Westphalie en 1648 l’Alsace devint française et en 1679, l’ancien village de Huningue est rasé, les habitants sont transplantés dans un nouveau village qui reçoit le nom de Village-Neuf. Le 19 mars 1680 la première pierre de la forteresse érigée sous la direction de Vauban est posée. Une petite église est construite sur la grande place, et consacrée en l’honneur de Saint Louis, le 12 juillet 1686, par Monseigneur Caspar.
Avec la transformation de Huningue en centre industriel à partir de la fin du 19ème siècle, la population était passée de 2122 habitants en 1895 à 3588 en 1910. De ce fait, celle-ci s’est trouvée de plus en plus à l’étroit dans la petite église de garnison qui ne compte que 200 places et qu’il est impossible d’agrandir, étant donné qu’elle est entièrement enclavée dans d’autres constructions.
L’idée de construire un nouveau lieu de culte plus spacieux a germé, et en 1901 soutenu par l’Abbé Albert Schoech, curé de la paroisse, le conseil de fabrique s’était adressé à la commune de Huningue pour demander la place du Cavalier comme terrain de construction pour la nouvelle église. Grâce à des dons, des quêtes à domicile dans toute l’Alsace et les promesses de subventions de l’évêché et du gouvernement la question financière était résolue. Après concours, le projet de Monsieur le professeur Becker, architecte à Mayence fut retenu.
Hélas, la guerre de 1914-1918 éclata. La construction de la nouvelle église dont le début des travaux était programmé pour août 1914 fut abandonnée, mais non-oubliée. Le 18 juin 1933, premier dimanche de la Fête-Dieu a eu lieu la pose de la première pierre d’une construction selon le plan de l’architecte parisien Jacques Droz. C’est une basilique primitive élevée en l’honneur du Christ Roi, qui le 2 avril 1934 sera Consacrée par son Excellence Monseigneur Ruch, évêque de Strasbourg.
A cette date se termine donc une période de cette histoire, avec la prière :
« Que l’ancienne paroisse royale de Huningue, dans sa nouvelle période, appartienne toujours plus au Roi des rois, auquel est consacré sa nouvelle église, et que là, où trois nations se rencontrent, le Christ Roi veuille toujours étendre d’avantage son règne pacifique. »
L’année 2007 s’est terminée sur une magnifique rénovation extérieure de l’église entièrement pris en charge par la Ville de Huningue. Toujours avec le soutien de la commune, la rénovation intérieure a débuté au second semestre 2008, a rouvert à Noël 2009, et nous avons fêté les 80 ans de l’église dans toute sa splendeur retrouvée en 2013.

Eglise SAINT NICOLAS - Village-neuf
Lors de la construction de la forteresse par Vauban, le village d'Huningue fut déplacé par une ordonnance royale en 1684 vers l'île du Rhin, connue sous le nom de « l'île d'Aoust ». Ce nouvel emplacement donna naissance au Bourg neuf d'Aoust, qui deviendra par la suite Village-Neuf. L'église d'Huningue, édifiée vers 1320 et initialement dédiée à Sainte Agathe avant de l'être à saint Nicolas, patron des pêcheurs, fut détruite lors de ce transfert.
C’est ainsi qu’un premier sanctuaire fut construit à Village-Neuf. Lors de la démolition de ce sanctuaire en 1902, on découvrit la première pierre de l’église posée le 30 avril 1689 par le curé Claude Joseph Basuel, en poste de 1682 à 1692. L’église fut consacrée le 1er août 1695 par l’évêque de Bâle. Son maître-autel était dédié à saint Nicolas, tandis que les autels latéraux honoraient la Vierge Marie et saint Antoine de Padoue.
Face à l’augmentation de la population, l’église devint rapidement trop exiguë. En 1770, les prévôts, réunis en assemblée, obtinrent l’autorisation de l’intendant d’Alsace pour la reconstruire. Fait notable, les documents de l’époque mentionnent un culte rendu à « l’être suprême », bien avant la Fête de la Fédération en 1790, laissant supposer une influence possible des francs-maçons présents dans les régiments stationnés à Huningue. Dès 1803, l’église nécessita des réparations, notamment pour la toiture, la tour et les plafonds. La tribune fut agrandie en 1824, et un orgue Callinet y fut installé en octobre de la même année.
En 1900, la commune, alors presque exclusivement catholique, comptait 2 179 habitants. Cette croissance démographique incita le curé Gross à envisager une nouvelle construction. Grâce à des legs généreux, des donations, et des subventions du ministère impérial et des autorités épiscopales, la première pierre de la nouvelle église fut posée le 25 mai 1902, sous le règne du pape Léon XIII et de l’empereur d’Allemagne Guillaume II. Pendant les travaux, une chapelle provisoire fut érigée pour accueillir les fidèles.
La troisième et actuelle église, de style néogothique, fut consacrée à saint Nicolas le 13 septembre 1903 par l’évêque coadjuteur Zorn von Bulach. Construite en grès rose, elle s’impose comme une véritable petite cathédrale, avec ses voûtes en ogives, arcs brisés, piliers en granit, superbes vitraux de 1903, et son mobilier sculpté comprenant bancs, confessionnaux, chaire et stalles. Elle dispose également d’une acoustique exceptionnelle et d’un orgue de grande qualité. Malheureusement, les guerres n’épargnèrent pas ce sanctuaire : l’orgue fut endommagé en 1917, et le clocher fut détruit par un obus le 1er février 1945.
En 2003, le centenaire de cette « petite cathédrale » fut célébré en présence de Monseigneur Doré, alors archevêque de Strasbourg.

Eglise SAINT FRIDOLIN - ROSENAU
Rosenau, la plus petite et la plus jeune des trois paroisses de la communauté, se distingue par son église, la plus ancienne des trois localités.
Rattachés à Istein en Pays de Bade sur le plan temporel et spirituel, les fidèles de Rosenau fréquentèrent jusqu’en 1792 l’église Saint-Michel et Saint-Fridolin de leur commune-mère avant de se rendre aux offices à Village-Neuf jusqu’en 1869. Bien que Rosenau, dès 1849, appelât de ses vœux la construction d’une chapelle, le projet fut toujours reporté, les inondations du Rhin dévastant les récoltes et réduisant la population à la misère.
Des liens de familles favorisèrent la construction d’un lieu de culte en 1871. En effet, Geneviève Sinniger, l’épouse du maire Joseph Baumlin, réussit à convaincre sa marraine Geneviève Rogg-Haas, originaire de Sierentz, épouse puis veuve et légataire universelle de Fridolin Rogg, riche commerçant, de contribuer à la construction d’un sanctuaire à Rosenau sur un terrain communal de 5 ares. C’est ainsi que les murs du sanctuaire furent offerts par Madame Rogg-Haas qui imposa saint Fridolin et sainte Geneviève comme patrons de l’église. Madame Rogg-Haas finança partiellement la construction du presbytère en 1877, et dota en 1890 l’église de trois cloches baptisées Fridolin, Geneviève et Marie-Barbara.
C’est en 1881 que l’évêque de Strasbourg, Monseigneur André Raess, accorda l’indépendance paroissiale à Rosenau qui dut se doter d’un Conseil de fabrique dont le premier président fut Antoine Gchwindemann. Bon nombre de pièces d’équipement intérieur de l’église furent offertes par le curé Bigot, le baptistère en pierre par le curé Dentzer et les statues de saint Fridolin et sainte Geneviève par Madame Rogg-Haas. Le Bâlois Mesmer peignit les fenêtres de l’église sous le ministère du curé Kelbert. Une horloge et une seconde porte d’entrée furent installées en 1905 sous le ministère du curé Schifftelmann. L’hôpital de Village-Neuf offrit une statue de la Vierge. Le cimetière fut aménagé sous le ministère du curé Bigot et agrandi en 1911. L’orgue Stiehr, acquis grâce à la générosité des paroissiens, de la caisse mutuelle locale, du curé Muhr et de l’aide de l’Etat, fut inauguré en 1920. Les cloches réquisitionnées en 1917 furent remplacées en 1924 par deux autres, baptisés du nom de Jean-Baptiste-Joseph et Marie-Geneviève.
En 1927, on électrifia la sonnerie des cloches et installa 127 lampes ainsi qu’un chemin de croix fut installé. En 1934, des autels en marbre remplacèrent les autels latéraux en bois et deux tableaux Adorations des Rois mages et Adoration des Bergers furent placés dans le chœur. En 1937, un fourneau fut placé dans la nef. En 1944, le clocher, pris sous le feu d’une batterie, faillit être complètement détruit. La cloche Saint Fridolin tomba dans la nef. Refondue, elle fut remplacée et bénie en 1949 sous le ministère du curé Pierre Onimus. Un chauffage au charbon puis au mazout en 1956 remplaça le fourneau dans la nef. Le clocher refait, on y fixa la lourde croix de Lorraine en hommage à Madame Rogg-Haas dont c’était l’emblème. Les vitraux du chœur furent remplacés par d’autres Buisson-ardent et Moisson que l’on peut toujours admirer. De 1959 à 1980, la commune procéda à la réfection intérieure et extérieure de l’église. En 1968, sous le ministère du curé Germain Munsch, le chœur fut transformé et en 1985, l’orgue rénové. En 1987, un nouveau chauffage fut installé et en 1991 tous les vitraux de la nef furent remplacés.
Sous l’impulsion du Conseil de fabrique et du chargé d’âmes André Piette, l’intérieur de l’église retrouva un nouvel éclat en l’an 2000 : peinture, nouveaux lustres, statues de saint Fridolin et de sainte Geneviève, de la Vierge, de saint Joseph, baptistère et crèche en bois, œuvres du sculpteur Bossardt de Thannenkirch. En 2008, la rénovation intérieure se poursuit, le curé Christophe Sperissen et les membres du Conseil de fabrique s’y employant.


MAISON DE RETRAITE
Une messe est célébrée chaque semaine, le jeudi à 16h à la chapelle de l'EHPAD Jean Monnet de Village-Neuf., situé au rez-de-jardin. L'office, organisé par l'équipe SEM -Service de l’Evangile auprès des malades - et célébré par le père Charles, est ouvert au public.
Les résidents qui le souhaitent sont cherchés dans leur chambre pour y participer.
Le jeudi après-midi, sont également proposées des visites en chambre ainsi que la communion si souhaitée.
L'équipe recherche de nouveaux bénévoles pour assurer cette mission d'apostolat et de lien social auprès des résidents. Pour en savoir plus : page du SEM.
